Alain de Benoist : deux France face-à-face
30 avril 2017 19:35, par ErdovalJe vis à Auxerre depuis plus de 15 ans. La situation de cette ville est probablement exemplaire des conséquences néfastes de la politique de régionalisation menée par des politiciens médiocres mais avec de très gros ego et des ambitions sans limites. Dans ce cas on pourrait parler d’irrédentisme régional tellement la volonté de domination paraît absolue. Dijon s’est développée rapidement au détriment du reste du territoire bourguignon. Partout les conditions de vie se détériorent et on a même l’impression d’une accélération des effets de cette politique. C’est maintenant très sensible dans la santé : il est de plus en plus difficile de trouver un médecin généraliste et pratiquement impossible de trouver un dentiste ou un ophtalmo etc...Les hôpitaux, y compris ceux qui avaient profité (les Centres Hospitaliers de Sens et d’Auxerre) dans un premier temps de la réorganisation de l’offre de soins sont en train de s’effondrer par manque de praticiens : le CHU de Dijon avec l’aide de l’Agence Régionale de Santé torpille les services hospitaliers spécialisés pour aspirer leur clientèle afin de rentabiliser un plateau technique démesuré mis en place sous la pression des ambitions délirantes des universitaires et des politiques en mal de reconnaissance dépassant l’échelle nationale, les méthodes employées dans certains cas de résistance s’apparentant au management qu’a connu France Télécom, et certains médecins rentiers établis depuis de nombreuses années se félicitent de la situation pour mieux abuser de leur position. Les politiciens locaux semblent se désintéresser de ce secteur, le Maire d’Auxerre, qui est pourtant Président du Conseil de surveillance de l’hôpital de sa ville, le plus important du département et de loin le premier employeur, semble ne rien avoir compris à ce qui se passe et s’intéresse surtout à la réorganisation territoriale qui lui profite personnellement. Il soutient le directeur qui joue manifestement la duplicité avec tout le monde pour protéger ses ambitions professionnelles et s’affirme comme le fossoyeur de l’offre de soins hospitalière locale. Les personnels hospitaliers sont inquiets et se croient encore protégés par leur statut mais n’ont semble-t-il aucune conscience de ce qui se passe réellement. Les représentants syndicaux sont en rivalité pour assurer la main mise sur les services sans se préoccuper le moins du monde de la dégradation de l’offre de soins à la population. Voter FN est le seul espoir.