Un drôle de gars, au fond, mais il se leurre profondément quand il pense faire partie de l’élite mondialisée.
Il a non seulement perdu le contact avec la France dont il vient, avec ses racines, mais il n’en est pas pour autant devenu un membre des élites mondialisées.
Il est sans attaches d’aucune sorte, flottant dans le no man’s land qu’il s’est lui-même aménagé, là-bas en Irlande (et dans la maison estivale en Espagne) — exilé en un territoire désoeuvré et dépeuplé qu’il décrit déjà dans les dernières pages de son meilleur roman Les particules élémentaires, pas exactement celui des élites mondialisées. Il aurait en fait dû demander à Salamé l’hyper-mondialisée si elle le considérait comme un membre de son cercle.
Ce qu’il dit dans cette interview n’a qu’un mérite, celui d’une certaine honnêteté. Autrement, c’est fade, mou et sans intérêt. Un triste gars, seul sur une triste terre.