Alain de Benoist : "La présidence Macron est le produit de ceux qui ne pensent pas"
12 mai 2017 14:44, par ArthoBien que penser (soit : discuter, débattre, réfléchir tel ces deux intervenants le font dans cette vidéo) est important, on est forcé d’admettre qu’il ralentit considérablement l’efficacité de la protestation et pour cause. D’une part recourir à ’’penser’’ pour progresser et changer n’est pas particulièrement le propre de nos contemporains qui regardent avant toute chose à se payer du bon temps et à être déconnectés sur le plan politique. Mais d’autre part, parce que tout le temps passé à discutailler - temps durant lequel qui plus est, on parvient difficilement à des accords qui satisfont tout le monde - les cerveaux et petites mains du système vont au plus simple. En effet, déjà en parlant peu. Mais également en adoptant des postures qui leur facilitent grandement la tâche de domination sur les plus faibles sans trop de heurts, postures du genre : ’’Ceci est un ordre auquel vous devez obéir et non une suggestion est-ce que c’est clair ? Très clair M’sieur !’’. Ou bien encore, puisque le pouvoir d’agir c’est le pouvoir donné par l’argent et d’autres influences : ’’Tiens, voici quelques billets et un emploi chez un pote. Mais pitié, ferme ta gueule et fais ce que je te dis ! Y’ pas’d problème M’sieur ! ’’. Ainsi, vous avouerez qu’à ce compte-là, l’ennemi (ou le système) est bien plus efficace que nous tous réunis et peut même, en plus, nous faire la leçon pour ce qui est de s’entendre et être solidaire pour lutter intelligemment contre le camp d’en face. Zut alors ! Penser (parler) ne nous sert guère à nous le peuple écœuré. Mais pire, il ne nous conduit pas davantage à nous serrer les coudes entre nous. Eh bé !