Mexique : les cartels de la drogue tiennent le pays
5 juin 2017 13:47, par CésaireLa Caraïbe ne se limite pas aux petites Antilles Françaises. En désignant des gangs "antillais", combien de lecteurs Français vont en déduire que ces gangs sont composés de Martiniquais et de Guadeloupéens ? Il est plus exact de désigner des gangs "caribéens" pour mieux cerner la dimension du problème qui touche toute la région, véritable plaque tournante des échanges de drogues entre les pays producteurs d’Amérique du Sud et les pays consommateurs d’Amérique du Nord et d’Europe.
Le rôle des organisations américaines (CIA, DIA, etc.) dans le trafic et la corruption n’est pas évoqué alors que c’est une clef de compréhension de la géopolitique de ces régions, comme nous le rappelle la mort récente du général Noriega, véritable "général policier d’un état qui fut fondé pour son canal et non l’inverse", pays où y stationne "une armée pareillement étrangère " comme l’écrivait Guy Debord dans ses Commentaires sur la société du spectacle. Ainsi, il y a fort à parier que tout va être fait pour que continue les trafics, malgré le mur : le Mexique et les Mexicains vont encore beaucoup souffrir.
Si les populations mexicaine et américaine s’auto-organisent en milices de part et d’autre du Rio Grande, il faut y voir le signe générique de la défaillance et la corruption générales de l’Etat. Il faut aussi s’interroger sur les causes profondes de la consommation de tant de drogues dans des pays dit "civilisés", "développés", à la pointe du "progrès", où tant de gens ont besoin de paradis artificiels... Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes !