Mexique : les cartels de la drogue tiennent le pays
5 juin 2017 20:11, par anonymeOn ne peux guère faire plus synthétique que les extraits suivants.
Les confidences d’un tueur mexicain
28 décembre 2011
http://www.lapresse.ca/internationa...
Dans son autobiographie intitulée El Sicario, un assassin ayant travaillé pendant 20 ans pour des narcotrafiquants mexicains, et dont la tête est aujourd’hui mise à prix pour 250.000$, parle des meurtres qu’il a commis pour éliminer des journalistes ou punir des cartels rivaux. Un exposé frappant sur la violence et la corruption qui rongent même les échelons les plus élevés du gouvernement.
Parmi les détails macabres contenus dans El Sicario, parmi les exécutions, les enlèvements, les cris des personnes torturées à l’eau et à l’électricité, un élément reste à l’esprit : l’assassin était un policier.
Un officier de la police d’État, payé par le puissant cartel de Juárez pour tuer ou torturer des journalistes, des criminels, des politiciens. Comme plusieurs de ses collègues, il faisait des enlèvements et transportait des cadavres avec sa voiture de police, vêtu de son uniforme officiel.
« Je n’étais plus un homme, dit-il. J’étais toujours saoul et drogué, j’étais un objet. Ma vie consistait à suivre des ordres. »
Aujourd’hui réfugié aux États-Unis sous une nouvelle identité, le Sicario (« tueur à gages » en espagnol) a accepté de raconter son histoire aux auteurs Charles Bowden et Molly Molloy. Ils en ont tiré un livre et un documentaire, dans lequel l’assassin apparaît, un voile posé sur la tête et la voix modifiée par un programme informatique.
En entrevue à La Presse, Molly Molloy explique qu’il a fallu du temps pour convaincre le Sicario de parler. « Or, une fois qu’il s’est mis à nous parler, il ne voulait plus arrêter. »
Le Sicario dit avoir commis des meurtres, mais ne précise pas combien. Il affirme connaître l’emplacement de plus de 250 cadavres enterrés dans la région de Ciudad Juárez, ville très violente située à la frontière mexicaine, en face d’El Paso, au Texas.
"C’est un travail, dit-il. On le fait, sinon c’est nous qui allons finir comme le gars qu’on vient de tuer. C’est 24 heures sur 24, 365 jours par an. Si notre téléphone cellulaire cesse de fonctionner, c’est qu’on est mort ou que les patrons veulent notre mort."
Suite-1 : Un criminel à l’école de police