Derrière la "coolitude" des start-up, le totalitarisme en marche ?
5 juin 2017 18:25, par CulturovorePour avoir travaillé à un poste à haute responsabilité dans 2 start up, je voudrai apporter mon témoignage qui corrobore cet article. L’une était US et l’autre allemande, la première Blue Martini Software dont le siège était à San Mateo (coeur de la Sillicon Valley) et l’autre DocuWare AG. BMS était la N°1 en eCRM/BI pour grands comptes en 2000, pionnière aux USA et en Europe et avait fait 700% de croissance dans ses premières années qui avait dépassé Oracle qui avait dépassée Microsoft au Nasdaq. La seconde est la N°1 en Allemagne en solutions complexes pour entreprises de GEIDE (dématérialisation). Tous les clichés qu’on a pu vous dire en la matière sont vrais : on se parle dans toutes les langues disponibles mais on ne travaille qu’en anglais quelque soit le pays ou l’on se trouve, 80h de travail par semaine, déplacements professionnels les weekends, évaluation trimestrielle sur vos résultats, évaluation quotidienne sur votre comportement friendly, dès le premier symptôme de baisse de rendement dans un de ces domaines ou vous le fait remarquer lourdement et vous devez vous justifier lors des évaluations devant l’ensemble des équipes à coup de PowerPoint ; de toute façon, tous vos actes sont traçés dans Salesforce. Au bout de 2 trimestres de baisse vous êtes dehors. Aucune "ressources humaines", simple culte du chiffre, du résultat, esprit Mamonhique. Et le départ, quelque soit votre degré d’ancienneté, votre apport à l’entreprise, vos liens "amicaux" avec les associés : un petit mot gentil vous attend un matin sur le bureau "Jack, le CEO voudrait te voir 5 minutes à 11h". Vous entrez dans le bureau et à peine vous passez la porte, il vous dit "Jack, pas la peine de t’asseoir j’en ai pour 1 minute ; c’est vrai que tu as fait partie des fondateurs, notre collaboration a été très sympa, mais maintenant tu es viré. La sécurité t’attend dans ton bureau, ils sont entrain de mettre tes affaires dans des cartons et ils te raccompagneront dehors. Les adieux par mail stp, good luck !". C’est du vécu et cela vous en dit long sur l’humanité qui existe dans les vraies start up, et de l’esprit qui y règne. 90% des managers prennent des stupéfiants pour tenir le choc.