Jovanovic à Nikos Michaloliakos d’Aube Dorée : "Pourquoi les Grecs ne se révoltent-ils pas ?"
9 juin 2017 23:45, par yamyam« C’est un grand sujet : la télévision m’invitait surtout quand le score d’Aube Dorée était très bas. »
Tiens donc ! Exactement comme Jean-Marie Le Pen, invité de multiples fois à L’Heure de vérité, entre 1981 et 1984, alors qu’il ne faisait que 0,75%.
Parce que les mondialistes ont besoin d’un épouvantail.
Il se passe en Grèce ce qu’il s’est passé en France au tournant des années 1980 : la droite libérale (Giscard en 74-81, Samaras en 2012-2015) se trouve incapable d’imposer l’austérité et la dissolution dans la mondialisation. Dès lors, les puissances financières cosmopolites se tournent vers des gauchistes (PS, Syriza) expurgés des éléments anti-impérialistes. Leur vision post-moderne (féminisme, antiracisme, constructivisme, etc.) désacralise et marchande les derniers obstacles au capital : famille, nation, morale, beauté, ordre. Dans cet univers de chaos totalement mercantile, un immense État-providence est bâti pour rassasier les mécontents, avec l’argent des riches nationaux pas assez planqués, pas assez cosmopolites.
Michaloliakos et ses partisans sont certainement sincères dans leur combat, mais ils vivent dans une bulle - comme la droite nationale depuis Jean-Marie Le Pen.
Certes ils font d’immenses efforts. Mais ils refont le monde, au moment même où fusionnent les économies et les États !
En réalité un système politique n’a jamais un parti tout blanc et l’autre tout noir. Quand le bon sens national n’est plus défendu que par un parti qui fait 10%, ou même 20%, c’est le résultat mécanique de la mondialisation économique et juridique.
Pas de combat national sans s’attaquer à cela.
Il est temps d’envisager une solution proche de l’autogestion. D’autant qu’Internet peut nous fournir les moyens de s’organiser sans capitalisme.