Étienne Chouard : "La Grèce est un laboratoire pour les usuriers"
11 juin 2017 16:38, par MivilleCe type est un illusionné. Son raisonnement repose sur un postulat hautement faux : la Grèce, berceau de l’humanisme et de la démocratie (avec pour conséquence que la défaite de la démocratie en Grèce serait sa défaite partout). Il en est de ce postulat comme de la formule : Voltaire, apôtre de la tolérance.
La Grèce classique fut le berceau du fatalisme, non pas de la démocratie, il n’y a qu’à considérer dans quel registre elle excella artistiquement : non jamais d’un espoir de mobilisation des peuples vers un monde meilleur ou sans esclavage, mais bien au contraire de l’implacabilité d’un destin cosmique rivant chacun sans recours à sa condition. La démocratie athénienne était un système de gouvernement par un parti unique (dêmos, du verbe daiomai, classer, partitionner, répartir, sélectionner) sans autre ambition que de jouir de sa rente de situation, et bien décidé à ne pas traiter en humains les gens en dehors de lui, à mi-chemin entre le parti républicain américain et le parti communiste soviétique finissant. Les seuls vrais héritiers de l’idéal démocratique athénien sont nos élites pédophiles à la Pierre Berger, car pour être membre de ce parti et voter il fallait avoir reçu une initiation de sept ans avec coït anal biquotidien aux mains d’un mentor nommé par la cité.
La Grèce actuelle, à part pour la pédophilie qui effectivement y est plus institutionnalisée que jamais, doit très peu à la culture classique. C’est un pays oriental de mentalité mafieuse mur à mur où la notion du bien public n’existe pas, c’est un pays plus hostile aux valeurs démocratiques au sens où vous les entendez que la Sicile ou le Mezzogiorno, et où l’étranger qui croit à une pareille fadaise ne mérite que d’être arnaqué. Son niveau de vie dépend des revenus interlopes seulement et non pas des salaires officiels.
Le pays en est à sa quatrième grande crise de la dette depuis sa fondation, il semblerait même qu’il ait été fondé dans ce but d’extorsion usuraire par nul autre que le célèbre économiste juif britannique Ricardo, qui au nom de la Banque d’Angleterre avança les fonds aux indépendantistes grecs pour démembrer l’Empire Ottoman d’abord qui faisait obstacle au projet sioniste, et en pleine connaissance de cause que cette terre de cailloux n’arriverait pas à se nourrir.