Législatives : une vague en trompe-l’œil ?
12 juin 2017 11:52, par Francois DesvignesIl faut vraiment avoir décidé de ne rien voir ni rien comprendre, pour ne pas s’apercevoir qu’au delà des partis et des personnes, c’est le régime lui-même qui est en train de s’effondrer.
Vous ne pouvez pas dire "le taux d’abstention est en constante augmentation et vient de dépasser 50%" et continuer une analyse de partis ou de personnalités "intra républicain"
La V République se meurt
Nous n’avons pas cherché hier dans les élections le remède de jouvence aux quatre républiques précédentes en fin de vie.
Le premier parti du président qui fait 30% avec un taux d’abstention de 50% ne recueille donc que 15% des suffrages, et l’ensemble de la classe politique républicaine, moins de 25 %
A votre avis, combien de temps cette mascarade peut-elle durer ?
Eh, bien, comme pour Louis XVI, ce que durera le prêt.
Aussitôt que, malgré tous nos sacrifices, la dette va nous engloutir, que nous cesserons nos paiments, que nous ne paierons plus la paix sociale du 93 faute de moyens, le processus des "Etats Généraux" s’enclenchera.
S’il fait beau le 17 allez à la pêche avec les enfants : c’est plié.
Les caisses sont vides.
C’est pas pour cela que c’est plié
C’est parce que les intérêts du prêt sont payés par ...un nouveau prêt.
C’est la banqueroute.
Cause de tous les changements de régime....et d’idéologie !
Rome est mort sous la dette.
La monarchie française aussi.
L’ Empire russe également.
L’Union soviétique en 1989 enfin.
Et à quoi mesure t on la dette ou plus significativement son "insupportabilité" ?
Au taux de participation.
CQFD.
C’est le sixième sens de l’électeur : il ne se trompe JAMAIS.
Il ne sait pas dire pourquoi.
Invoque des raisons fantaisistes, contradictoires ou pas de raison du tout.
Mais il ne se trompe jamais.
Quand il ne participe plus (par le vote et/ou l’impôt) c’est que la dette fait couler le bateau.
Que la ligne de flottaison est tellement enfoncée, la brèche si béante, que ça ne sert plus à rien d’aller voter (gouverner) : il faut sortir les canots.
Voilà l’enseignement des élections : nous sommes faillis.
Vous me direz les grecs sont plus plombés que nous, et ils votent !
Non : per capita (par tête) ils sont moins plombés que nous.... de loin...
....l’électeur ne se trompe jamais....
Vous direz alors : on ne votait pas sous Louis XVI !
Si : même les femmes votaient sous Louis XVI ...
Droit que la Révolution leur a piqué
Et que De Gaulle leur a rendu en 44.
C’était utile : on n’avait pas de dettes !