Article intéressant, si ce n’est que l’auteur raconte n’importe quoi sur le pétrole.
Je me permet de rappeler qu’à court terme, nous avons une surabondance de pétrole, ce qui explique que malgré tous les efforts de l’OPEP la baril ne dépasse pas les 50 $.
Sur le long terme, c’est pas demain la veille qu’on aura le peak oil pour 4 raisons principales :
1. Le progrès technique permet de découvrir de nouvelles techniques d’extraction. Ces dernières décennies nous avons eu, entre autres : l’offshore, les sables bitumineux, les pétroles extra-lourds (type Vénézuela) ou encore le schiste.
2. Les techniques traditionnelles d’extraction permettent d’extraire entre 20% - 40% des réserves des sous sols. L’Enhanced Oil Recovery (EOR) permet déjà de monter à 30% - 60% d’extraction. L’EOR est en train de prolonger énormément la durée de vie des puits traditionnels en permettant de pomper entre 1.5 et 2.5 fois plus de pétrole que prévu.
3. Les chiffres des réserves prouvées d’un pays sont 3-10 fois inférieures à l’ensemble du pétrole qu’il y a dans le sous-sol de ce pays.
En effet, les réserves prouvées dépendent 1) des conditions technologiques à l’instant T ; 2) des conditions de marché (prix) à l’instant T.
Autrement dit, un baril qui coûte $70 à extraire n’est pas compté comme réserve prouvée quand les prix sont à $50 (et qu’on s’attend à ce qu’ils y restent). Si demain les prix remontaient durablement à $100 ce même baril serait alors considéré comme réserve prouvée. Et hop ! Des milliards de barils de plus en réserve !
(à suivre)