Des chants de survivants de l’Holocauste exhumés
18 juin 2017 11:53, par SerbonIl y a une tradition klezmer assez emballante, même si d’un point de vue musical, ça ne vole pas très haut, à la longue c’est répétitif. Que Gilad Atzmon nous pardonne, on est loin des subtilités de la musique classique (musique « blanche ») ou de la complexité du jazz (musique « noire »). Le klezmer rappelle la musique tzigane, faite pour danser et oublier la misère.
Il n’y avait pas besoin d’aller chercher de comparaison avec les tziganes des Balkans, la musique klezmer opère la même fonction anthropologique que toutes les autres musiques populaires et traditionnelles depuis la nuit des temps : celle de rythmer la vie quotidienne d’un peuple.
Il ne nous appartient pas d’en juger la forme en la comparant à la musique "savante", et ce d’autant plus que les français, dans leur déracinement, ont complètement tourné le dos aux musiques populaires de leurs régions, ainsi qu’aux autres traditions qui en découlent comme la danse, en leurs attribuant le terme de "folklore". Ainsi sacrifié à l’idole de la modernité, elle meurt.
De fait, la musique anglo-saxonne s’est substitué à la musique autochtone. Il n’existe pas pire spectacle que d’entendre du "Black Eyes Peace" ou du "Lady Gaga" joué par un DJ lors d’une noce. A ce titre, il m’est moins écœurant d’écouter "Hava Naguila" et de regarder des levers de chaise chez les Êtres de Lumière, eux au moins conserve un certain héritage.
Louis-Ferdinand Céline, dans son extrême lucidité, prophétisait en ces termes :
« Le Diable sait ce qu’il fait, il est subtil, il s’attaque à la musique des peuples qu’il veut supprimer. "Ils n’auront plus de chanson ils périront". Voilà ce qu’il pense le Diable, il est pas bête. »
Comme lui, j’en ferais presque une question de vie ou de mort, le vrai "grand remplacement". Cette question musicale est bien souvent éludé dans les cercles nationalistes, patriotes, conservateurs, réactionnaires, dissidents, ou que-sais-je encore... Les pseudos identitaires devraient même s’emparer de cette question à bras-le-corps au lieu de produire et d’écouter du mauvais rock, musique de substitution déracinante parmi tant, sous prétexte qu’il serait "patriote". Car quoi de plus "identitaire", "patriote", mais surtout, de plus charnel que la transmission de la musique, du chant et des danses de leurs aïeux ?
La musique est bien plus constitutif d’une identité que l’appartenance à une couleur de peau. Et de loin.