1978 : Giscard d’Estaing prépare la remigration de 500 000 étrangers
8 juillet 2017 20:42, par StevL’IVG est autorisé dans quasiment tous les pays libéraux occidentaux. Ce n’est pas Veil qui a inventé l’IVG, et il est évident que cette loi aurait été votée sans Veil.
Je ne sais pas comment ça se passe dans les autres pays, mais en France, une loi doit être incarnée par une personne. Récemment, on a eu la "Loi Macron", la "Loi Taubira", la "Loi El Komery".
Donc, pour la loi autorisant l’avortement, il fallait aussi une incarnation. Giscard savait que cette loi le rendrait populaire dans une nouvelle bourgeoisie émergeant, libérale sur le plan des mœurs. Ils savait que ça plairait aux médias. Et que la Gauche serait obligée de le suivre. Il faut savoir qu’à l’époque, l’obsession de Giscard, c’est de paraître "moderne". Mais avec celle loi, il risquait aussi de se couper d’une partie de son électorat plus conservateur, traditionaliste.
Pour porter la loi autorisant l’IVG, il fallait donc une femme. Déjà, ça permettait de désamorcer les critiques en brandissant le bouclier du "machisme". Mais Simone Veil avait un autre avantage, elle était "une survivante d’Auschwitz".
Ainsi, en France, s’interroger d’un point de vue philosophique, métaphysique, spirituel, éthique, moral, à propos du droit à l’avortement, et donc critiquer la personne chargée de défendre la promulgation de cette loi, c’était non seulement prendre le risque d’être accusé de "machisme", mais en plus de s’en prendre à une victime du nazisme, et donc être suspecté d’avoir des sympathies hitlériennes ou vichystes.
Dans les autres pays, il y a des débats idéologiques autour de l’avortement. C’est souvent tendus. Mais personne ne vous accusera d’être un sympathisant nazi si vous êtes contre l’avortement. Vous serez juste un "conservateur", voire un "réactionnaire".
C’est à ça que sert encore l’image de Simone Veil : A intimider toute personne qui osera ne serait-ce que s’interroger sur la question de l’avortement.