Christine Sourgins : “L’art contemporain, c’est la dictature du quantitatif et de l’éphémère”
29 juillet 2017 13:35, par John CageRien de nouveau, le même lamento que celui de P.DAGEN (L’art impossible, 2002)
« Impossible » ! - je ne voit pas en quoi le niveau moyen des salons de peinture, empêcherait - bien au contraire – qu’1 seul de vos génies de la peinture se fasse remarquer. Mais voilà pas unE seule « digne de ce nom », puisque pour que sa défense de la peinture soit crédible (je rappelle que la peinture n’est qu’un médium parmi de multiples autres dans l’Art), madame Sourgins n’a rien d’autre comme argument DE POIDS que CARAVAGE. Elle oublie d’ailleurs de mentionner que Caravage n’était qu’un équivalent de ce qu’on appelle dans l’AC, un bad-boys, appointé à l’époque par un autre clergé que celui de la DAP (Direction Art Produit-poubelle). C’était un vendu qui pissait subtilement sur le Catholicisme en peignant les pieds des gueux agenouillés au niveau du retable et du pif des prêtres.
Quant à Duchamp, rien de nouveau si on ne peut parler que de ses ready-made : Duchamp est passé par les différents styles de peinture de son époque (comme le futurisme, cf. « Nu descendant l’escalier ») pour montrer que la sacro-sainte peinture n’avait plus rien d’EXTRA-ordinaire à dire.
Il faut alors passer avec Picasso qui enrichis la peinture d’un art nègre dont on n’a aucune difficulté à imaginer la place qu’il occupe dans l’IDEOLOGIE de la théorie de l’Art de madame Sourgins.
Duchamp l’« imposteur » n’a jamais sur-produit, ni n’a fait trop de business de son art, ce qu’il eût pu faire. A un musée lui demandant d’éditer un porte-bouteille pour lui acheter, il leur répondit d’aller eux-même se l’acheter. Il a beaucoup joué (aux échec) et le célèbre entretiens avec Pierre Cabanne témoigne de conception artistique et existentielle des plus originales.
Il n’y a pas à opposer Rebeyrolle à Turell.
Car un artiste (comme un sociologue) est censé nous ouvrir à des niveaux suplémentaires de compréhension : la théorie de l’art de Mme Sourgins est occidentalo-centrée ce qui l’empêche de s’ouvrir au "zen" de Duchamp et de le situer sur un phylum que je qualifie de dada-zen et qui passe par le SILENCE du John Cage…
Ce qu’il faudra inclure dans une future bio d’Alain Soral,
c’est comment une personne sachant que toute création sociale/artistique/…
est de nature matérialiste historique, en vienne à vouloir l’arrêter
ARBITRAIREMENT
là où il est ;
comme ces cons qui sont nés quelque part.
« Ouvrir toutes les cages » – John Cage.