Le messianisme nihiliste et la révolution d’Octobre
5 août 2017 21:38, par VaurienPartie une
les mots et leurs sens ou la superstructure en marche. Le mot superstructure, quand il ne fait pas peur, est souvent incompris ou complètement nié par le rejet pur et simple de son signifié. Cette pratique est courante et touche presque à tout. C’est un peu le secret des idéologies, le côté obscure de la condition humaine. Le verbe fut, dit-on faussement pour ne pas dire la condition humaine fut dans un marigot ou un marécage dont elle peine à s’extirper. Cela est dit pour parler en image domaine coutumier dont on excelle, mais nous fascine plus qu’il nous renseigne sur quoi que ce soit.
Je ne viens pas pour contredire Youssef Hindi, mais pour mettre un doigt sur la tristesse de notre indigence intellectuelle ou spirituelle, au choix. Expliquer le monde par telle ou telle idéologie et son influence sur le cours de l’histoire, vient du fait que l’on croit que les idéologies émanent de quelque part ou d’une entité supranaturelle qui n’a rien à voir avec les conditions de la vie humaine qu’on sublime parfois, qu’on déforme pour les besoins de cacher nos contradictions les plus criantes, etc.
Exemple : pour exploiter ou réduire à l’esclavge un autre être humain, il faut le réduire à l’état animal, un état animal est fait pour nous servir, croit-on (necessité et survie oblige). On rabaissant l’autre, on se rabaisse avec lui au pire en devenant le plus souvent odieux envers tout ce qui nous entoure. D’où la nécessité d’une idéologie qui puisse le cacher, tirée par les cheveux ou pas, la puissance qu’on en tire, y pallierait tant qu’on le pourait. Si des temps anciens, cela étaient flagrant et sans nuance, à l’heure de la robotique, les idéologies font dans la hiérachisations des mérites bien conventionnels et des souffrances dont l’une ne peut jamais être égalé. Souffrance étalon.
Les idéologies sont diverses et contradictoires comme le monde qu’elle reflète infidèlement mais fidèles aux ambitions de leurs tenants. Il convient de faire une différence entre l’idéologie et la pensée quoique la différence soit mince. La pensée n’est pas une idéologie tant que l’esprit humain n’en a pas fait une vérité plus au moins immuable.