Oui la pornographie est un problème, et oui c’est un sujet qui n’est pas assez débattu actuellement. Mais quelle ne fut pas ma déception après cette intervention de M. Billot. Cela m’a fait penser à "lorsque le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt". Je ne considère pas cependant qu’il s’agisse vraiment d’un imbécile, mais il n’a objectivement pas la connaissance nécessaire et encore moins le recul indispensable pour être objectif et surtout efficace dans sa démarche.
Il est navrant de voir que cet homme est assez maladroit pour plomber plus qu’autre chose le débat avec des références politiques et religieuses qui sont HORS SUJET et rendent caricatural son propos.
C’est certainement quelqu’un de sincère et de bien intentionné, et c’est pour cela que j’éprouve une sorte de pitié dans cette intervention trop candide et brouillonne pour avoir de la portée hors du cercle d’un public trop restreint.
Désolé pour ce point Godwin, mais Hitler n’a pas eu besoin de visionner des films d’horreur pour concevoir la solution finale, pas plus qu’un violeur d’un film porno pour commettre un viol. Il faut avoir l’intelligence de faire la distinction entre la cause réelle et le déclencheur. Et c’est aller vite en besogne que de dire que la criminalité sexuelle a pris son essor avec l’avènement de la télévision et d’internet.
Je me désole de voir que l’arbre du porno cache la forêt de la misère sexuelle moderne, et que les causes annexes et fondamentales sont absentes du débat.
N’y a t il personne de suffisemment peu hypocrite pour admettre que le porno est une industrie créée pour faire de l’argent quelqu’en soit le moyen, et pas un émissaire de "satan" ou autre bondieuserie niaise ??
Car enfin si on ne cherche pas à comprendre POURQUOI il y a de la demande dans ce domaine, on ne fera que frustrer ceux qui en veulent de toute façon et alimenterons des circuits marginaux encore plus difficile à controler ? Y en a t il qui se rendent compte qu’une interdiction totale dans ce contexte aura obligatoirement des conséquences dramatiques ? Evidemment c’est tellement plus facile que de réguler et d’éduquer. Pourquoi ne pas le taxer à outrance aussi pendant qu’on y est ?
Les dangers indiscutables du porno nécessitent des mesures autrement plus subtiles et globales que cette forme suggérée de censure qui sera vaine, comme tout le monde s’en doute, sans que personne ou presque ne veuille l’admettre.