L’Inde de Narendra Modi a-t-elle changé de camp ?
28 août 2017 22:24, par FBLes chinois et indiens n’ont pas vraiment besoin des américains ou des israéliens pour trouver des raisons de se chamailler. Les intérêts des uns superposent dans beaucoup de cas ceux des autres, et englobent les petits voisins qui ont le malheur de se retrouver entre les deux poids lourds. La démographie, un des fondamentaux de la géopolitique, montre que le rapport de force s’inverse ; la stratégie de "Hannification" risque d’être fortement ralentie.
Depuis des années, la Chine agrandit sans pitié son influence en Asie ; au Doklham se jouait, en plus de l’accès d’intêret stratégique pour les deux pays, l’influence sur le Bhoutan.
Que le bloc occidental souhaite profiter de ce conflit, c’est bien entendu compréhensible (il a déjà beaucoup trop reculé sur un bon nombre de dossiers).
Ayant vécu en Chine plusieurs années (2008-2013), le conflit armé sino-indien est perçu comme inévitable à terme et ce même au sein de la population. Les exercices militaires des deux pays vont dans ce sens depuis quelques temps déjà.
Il aussi est intéressant de noter que Beijing a tenté sur le plateau de Doklham un coup de bluff, a voulu grâce à son soft power faire plier l’Inde, et a menacé sans aller au bout.
Pour New Delhi, ils ont gagné.
La situation avait dégénérée début juin, et la visite de Modi date de mi-juillet. D’instinct je me poserai la question concernant le rôle qu’on pu jouer les occidentaux dans cette crise ? C’est une faille idéale pour se rapprocher de l’Inde et la conforter dans le fait de tenir tête au géant chinois.