Mise en situation : ce que la loi Travail va permettre
8 septembre 2017 00:40, par L’après MacronEt les français se feront bouffer jusqu’au bout.
Plus je regarde l’Histoire de France, plus je me dis que sans le christianisme, le peuple français n’est rien. Il y a quelque chose, dans la mentalité française, qui fait que sans lui nous nous laissons clairement avoir et même piétiner par tous ceux qui le veulent, comme un excès de naïveté, de sensibilité, ou peut-être simplement un trop plein de tolérance, ou de gentillesse.
Globalement, le français attend toujours que ça se passe bien, que les personnes mauvaises ou mal intentionnées réalisent leurs erreurs, que les pauvres soient secourus, que le dénouement soit heureux et que la justice soit rendue... C’est sans doute pour cela que la période médiévale, très clairement inspirée des valeurs chrétiennes, fut la plus grande de toute notre histoire, parce qu’à ce moment-là, nous vivions dans le cadre qui nous correspondait le mieux, et que ce cadre en nous confortant nous donnait la légitimité d’être, et la légitimité d’agir.
Or, depuis que la Révolution française a détruit ce cadre, c’est comme si nous n’avions jamais retrouvé nos repères, ni la direction que nous devions collectivement suivre en tant que peuple. Nous avons essuyé les régimes politiques les uns à la suite des autres, les révoltes, les soulèvements, les réformes et même les massacres, et aucun de ces régimes n’a semblé nous correspondre, pire, ces régimes semblaient même avoir été élaborés tout spécialement contre nous.
Aujourd’hui, après deux siècles de soumission et d’humiliations, à peu près arrivés au bout du rouleau, nous nageons majoritairement dans l’apathie.
Certains d’entre nous essaient de comprendre ce qui nous arrive, analysent la situation, remontent le fil de l’histoire, mais le grand nombre lui attend toujours qu’il se passe quelque chose, que les personnes mauvaises ou mal intentionnées réalisent leurs erreurs, que les pauvres soient secourus, que le dénouement soit heureux, que la justice soit rendue, cette majorité semblant réellement incapable de réaliser la nature profondément pathocratique de ce système.
D’une certaine manière, le christianisme nous protégeait des puissants, mais aussi de nos propres faiblesses. Et maintenant qu’il n’est plus là, ils vont tous pouvoir nous foutre à poil, et s’en donner à cœur joie.