Laurent Guyénot est très intéressant mais oublie que le terme "déni" s’applique à une réalité, pas à une hypothèse. Or la réalité dont il est question est la mort, que tout le monde peut constater mais qui est insupportable pour certains.
C’est alors qu’intervient le phénomène de déni, dont il cite 3 formes, c’est à dire 3 réponses à la question "Comment rester éternel malgré ma mort ?". Les 2 premières sont individuelles et la troisième collective :
1) En devenant un héros (ou un "grand homme") dont tout le monde se souviendra longtemps après ma mort (et certains peut-être me voueront un culte).
2) En sauvant mon âme, donc en me comportant selon les règles du "Bien" en vigueur.
3) En perpétuant mon peuple par endogamie et développement séparé où que nous soyons.
Ainsi, les héros grecs, les dévôts chrétiens et les communautaristes juifs visent-ils le même objectif (l’immortalité après leur mort), mais par trois moyens différents.
Est-il possible de les hiérarchiser ? Il faudrait en tous cas pour cela ne pas être à la fois juge et partie...
Et ne pas oublier une quatrième option potentielle : l’acceptation de la mort et du retour à l’état de poussière et d’oubli. Tout simplement.