11 septembre 1973 : l’Empire renverse Salvador Allende
12 septembre 2017 19:18, par Matthieu0111 septembre 1973. Suicide de Salvador Allende, à la Moneda, avec le pistolet mitrailleur que lui avait offert Fidel Castro (la gauche tentera de faire croire à un assassinat). Président de la république du Chili, élu avec seulement 36% des voix, il est renversé par un putsch militaire conduit par une armée de conscrits, largement soutenue par la CIA. A la tête d’une union populaire depuis 1970 (socialistes, communistes, radicaux, démocrates chrétiens de gauche), Allende avait précipité le pays dans un marasme économique sans précédent, faisant la part de plus en plus belle aux trotskistes et aux communistes. Avec le soutien du peuple (mais pas de l’opinion internationale), le général Augusto Pinochet, d’origine française, le remplace.
La fille d’Allende, Beatriz, se suicidera à Cuba le 10 octobre 1977, et la sœur d’Allende, Laura, se défenestrera le 23 mai 1981.
Pinochet transmettra démocratiquement ses pouvoirs au nouveau président, Patricio Aylwyn, le 11 mars 1990. Il conservera le commandement de l’armée jusqu’au 26 septembre 1997.
Selon la commission Rettig « Vérité et Réconciliation », réunie par le président Aylwin en 1990, du 11 au 16 septembre, le putsch fait 202 morts, même si des chiffres extravagants ont ciculé par la suite. De 1973 à 1990, 2 279 personnes auront perdu la vie (notamment en attaquant les forces de police et les militaires) : 1 261 lors du coup d’état et dans les 100 jours qui suivent. 309 en 1974, 119 en 1975, 139 en 1976 et 451 de 1977 à 1990.
Éphémérides nationalistes – Emmanuel RATIER et Patrick PARMENT (éditions Faits & documents)