Le réalisateur de gauche Laurent Cantet se désole du succès d’Alain Soral auprès des jeunes
16 septembre 2017 14:08, par Fac200Déjà sur mon propre commentaire qui ne repose pas sur un visionnage du film :
Je commente un acte politique car il s’intéresse à une opinion politique particulière de beaucoup de jeunes.
Dans cet extrait, si Cantet admet que le roman peut être politique, le film peut par conséquent l’être. Ou alors, Cantet est comme le personnage de Foïs, Olivia, il ne veux rien. Mais j’ai du mal à le croire.
Si Ken Loach arrivait à un certain réalisme, c’est parce qu’il mettait le spectateur à la place du personnage en le faisant entrer dans un univers qui essayait d’être véritablement réel.
Les personnages étaient vrais, les décors étaient vrais et les situations essayaient de se rapprocher de la réalité (exemple : un pointage à Pôle Emploi avec tout ce qu’il y a de chiant).
Le vrai réalisme, c’est de faire parler le vrai Soral, pas une caricature nommée Luc Borel qui déblatère des conneries sur trois secondes dans la bande annonce. Ou la vraie Marine le Pen, pas une Catherine Jacob.
Caricaturer le discours de ceux qui les écoutent, c’est déjà caricaturer le personnage de ce jeune garçon. Cantet n’a visiblement pas essayé de nous comprendre.
Comme la réalité avec ses millions d’électeurs de MLP et ses spectateurs de Soral n’offrent pas une masse prête à basculer dans un génocide de masse avec le bruit des bottes qui va avec, dans un acte (politique) désespéré, Cantet peint au couteau de boucher sur la toile de l’écran un point noir dans un décors de lumière : un jeune homme qui n’existe que dans ses fantasmes pour lui ordonner de faire ce dont il rêve : le crime d’intolérance.
Allez, on parie que la victime du passage à l’acte du petit jeune est Marina Foïs ? C’est la victime idéale de ce film d’après sa bande annonce. Généralement, les romanciers aiment s’identifier à leur personnage. Et cette Olivia incarnée par Marina Foïs il lui colle parfaitement : un bobo parisien dans le culturel acclamé par les torchons des grands patrons et arrosé par les subventions des impôts pour pondre ses merdes.
Mais que Cantet se rassure : nous ne ferons qu’ignorer son navet aux guichets. La mort économique est tellement plus amusante.
En revanche, là où il y a à faire, c’est de demander au CNC les retours sur leurs investissements pour cette propagande. On ne demande pas les récompenses qu’il a obtenu. Est-ce que ce genre de film amène véritablement de l’argent, y compris à l’étranger ?