Un jour en France : mercredi 20 septembre 2017
20 septembre 2017 22:22, par Le prieurÉtant étudiante en master 1 (4ème année) de droit et sciences politiques dans une université de province réputée, je peux aussi témoigner du fait qu’on y est en sureffectif. Il en résulte des problèmes sérieux, évidemment de surpeuplement des classes et amphis, mais aussi d’organisation administrative, le tout nuisant à l’instruction reçue. Je suis néanmoins contre le principe de sélectionner les bacheliers, qui, pour ceux que cela concerne, ont le droit, à mon humble avis, à une seconde chance. En effet, nombre d’adolescents lycéens, même ceux à fort potentiel intellectuel, ne parviennent pas à réussir scolairement leurs années de lycée, cela ne veut pas dire qu’ils ne deviendront pas des adultes compétents et doués pendant leurs années d’études à l’université. L’université est la base de l’enseignement supérieur, accessible matériellement (grâce notamment à cette absence de sélection en 1ère annee) et financièrement à beaucoup (encore faut-il bien sûr pouvoir financer ses études et souvent le logement et le coût de la vie quotidienne qu’elles impliquent, soit par une source externe soit par soi-même avec la difficulté que cela suscite). Elle est une source importante d’instruction du peuple (et donc d’acquisition de connaissances évidement mais aussi en principe, de sens critique, salutaire en ces temps d’obscurantisme et de manipulation de masses). C’est globalement une véritable opportunité intellectuelle et professionnelle pour beaucoup. L’accroissemment de l’accessibilité de l’enseignement supérieur est un progrès social à priori. La rendre davantage restrictive constituerait une régression sociale. Ne faudrait-il pas que davantage de recettes publiques et notamment fiscales servent à financer l’éducation, en construisant par exemple de nouvelles infrastructures adaptées à la hausse du nombre d’étudiants et en engageant plus de personnel si cela est nécessaire, plutôt que de restreindre son accès ? Cela aurait dû être fait, avec prévenance, par les gouvernements successifs récents. Mais l’instruction et la formation du peuple ne sont de toute évidence pas une de leurs priorités, car il se pourrait que cela contribue au renversement de l’ordre politique établi, qui agit essentiellement à l’encontre de l’intérêt général. Cela étant dit encore faut-il que l’université ne soit pas trop teintée d’endoctrinement idéologique néfaste et les enseignements de qualité, afin que le niveau intellectuel ne continue pas à s’affaisser...