Israël : l’État français muet sur le cas Hamouri
30 septembre 2017 19:19, par Eric"En fait, cette justice qui met en « détention administrative », c’est ni plus ni moins que le même principe que les « lettres de cachet ».
M. Hamouri est victime d’une grande injustice, mais la lettre de cachet était utile. Jean-Christian Petitfils, biographe de Louis XVI (la biographie est parue en 2005), a écrit que ce dernier aurait dû l’utiliser à l’encontre du Cardinal de Rohan lors de la célèbre affaire du collier de la reine.
« Quant à Louis XVI, influencé par la légitime vindicte de sa femme, animé par le souci rigoureux de la justice et la gravité qui sied à un mari offensé, il avait accumulé bévues et maladresses, avec les meilleures intentions du monde. Mais dans une affaire où l’honneur, la vertu, l’honnêteté de la reine étaient en cause, le mieux, certainement, eût été de tout régler par le secret et d’éviter au cardinal l’opprobre du scandale, comme l’avaient bien vu Vergennes et le maréchal de Castries. Une lettre de cachet aurait pu l’envoyer en exil. Il aurait remboursé les joaillers, et nul n’en aurait entendu parler. Il n’y aurait eu ni arrestation éclatante, ni Bastille, ni procès criminel. Il aurait suffi de claustrer la femme La Motte le reste de ses jours dans un couvent, comme on l’avait fait pour Mme Cahuet de Villers. C’était conforme à la tradition du secret de la monarchie. »
Jean-Christian Petitfils, Louis XVI (pp. 518-519).