Pourquoi l’ingérence est réactionnaire
2 octobre 2017 22:09, par EricBruno Guigue écrit des âneries sur la Révolution française qui n’est nullement le symbole de la souveraineté du peuple, comme nous le rappelle Jean-Christian Petitfils :
« Sa critique [celle de Louis XVI] des Jacobins et des sociétés populaires est révélatrice des limites de son ouverture politique. Certes, il a mis le doigt sur l’un des fléaux de la Révolution qui ont empêché sa stabilisation : la toute-puissance des factions, petites minorités agissantes et turbulentes, forces de négation et de révolte, éprises de violences, affichant superbement leur volonté de puissance et qui, sous prétexte d’éduquer le peuple, parlent en son nom, l’endoctrinement, manipulent l’opinion, suscitent des pétitionnaires qui viennent régulièrement interpeller les députés. Non seulement ces minorités s’approprient le pouvoir de l’Assemblée, mais elles détournent à leur profit la souveraineté du peuple. Etrangement prémonitoires, ces pertinentes observations rejoignent les analyses des historiens modernes , d’Augustin Cochin à François Furet, qui ont été frappés par le rôle des clubs dans la montée de cette démocratie intolérante et totalitaire, radicalement contraire à la Déclaration des droits de l’homme. »
Jean-Christian Petitfils, Louis XVI (p. 813).
Quant à Robespierre, il n’est en rien le héraut du peuple :
« Robespierre, toujours glacial, drapé dans les « principes indestructibles supérieurs », considérait que le ci-devant roi était condamné d’avance en leur nom et qu’un jugement ne s’imposait pas. « La clémence qui compose avec la tyrannie est barbare », lâcha-t-il sentencieusement. Cela ne l’empêchait pas d’éprouver une certaine émotion, toute cérébrale, lors de la comparution du prévenu. « J’ai senti chanceler dans mon cœur la vertu républicaine en présence du coupable humilié devant la puissance souveraine. » Il se reprit vite et rejeta avec force la proposition de ses adversaires de consulter les assemblées primaires. « Garantissez-moi donc auparavant que les mauvais citoyens, que les modérés, que les Feuillants, que les aristocrates n’y trouveront aucun accès ! » L’homme d’Arras voulait bien d’une démocratie, mais d’une démocratie sans le peuple... »
Jean-Christian Petitfils, Louis XVI (p. 926).