Cameroun : vers une partition du pays entre anglophones et francophones ?
4 octobre 2017 11:16, par Mami WataCe qui m’énerve avec ces agitateurs du SCNC (Southern Cameroon National Council) qui prônent la sécession du pays c’est qu’ils savent parfaitement qu’avant la Première Guerre mondiale la langue du Kamerun était plutôt l’allemand, donc avant 1918 on parlait tous allemand ; l’anglais et le français n’ont fait leur apparition seulement il y a près d’un siècle ce qui veut dire qu’une réelle communauté linguistique francophone ou anglophone est née disons 20 ans après donc en 1938 ! Je ne comprends donc pas que l’on puisse prendre pour argument la marginalisation de langue anglaise pour demander l’indépendance, on sent clairement la manipulation, d’autant plus que cette histoire d’Ambazonia circule depuis près de 3ans sur le net, initiée par des malins qui se cachent aux US et en Angleterre. C’est depuis 2 années qu’ils ont adopté un drapeau et même créé un hymne. En plus ces séparatistes sont malhonnêtes au vu de l’histoire, parce qu’en aucun moment il a été question d’une indépendance réelle de cette partie du territoire à la fin de l’administration coloniale en 1960. L’ONU avait organisé un referendum pour le territoire du Cameroun britannique alors coupé en deux. 2 options étaient sur la table : 1. acquérir l’indépendance puis se rattacher au Nigeria ; 2. acquérir l’indépendance puis se rattacher au Cameroun. Le Northern Cameroon s’est rattaché au Nigeria cela a été vécu comme un véritable deuil national tandis que le Southern Cameroon qui correspond à l’actuel Cameroun anglophone s’est rattaché à ce pays. Ainsi si ces séparatistes sont cohérents et de bonne foi, ils doivent donc se rattacher au Nigeria s’ils veulent quitter le Cameroun et non prôner une quelconque indépendance. On sait pourquoi ils veulent cette indépendance et non un rattachement au Cameroun ou au Nigeria : c’est à cause du pétrole ; ils ne veulent pas que le pouvoir central ait un droit de regard dans l’exploitation de cette manne découverte à Bakassi dans la région du Sud ouest. Une chose est certaine ; la langue anglaise a été malmenée par les pouvoirs publics au Cameroun et non par la population. Pour preuve beaucoup de Camerounais francophones inscrivent leurs gosses dans des établissements scolaires de système anglo-saxon ; en zone francophone quasiment tous les établissements scolaires du primaire comme du secondaire ont muté pour devenir bilingues, seul le régime Biya est responsable de la dégradation de la situation : corruption, tribalisme, favoritisme, népotisme et j’en passe.