Les choses se compliquent au Kurdistan irakien
8 octobre 2017 15:09, par MickaLe lien qui lie la Turquie à l’occident et à Israël est très fort.
L’installation du bouclier anti missile en Turquie dont les données des radars sont transmises à Israël fera dire à Ehoud Barak, ministre israélien de la défense :« La Turquie n’est pas en train de devenir un ennemi d’Israël ».
Au plus fort de la crise entre Israël et la Turquie suite à l’affaire de la flottille et la mort de 09 ressortissants turcs et les déclarations virulentes de M. Erdogan les échanges économiques et militaires n’ont jamais cessés.
Une aide israélienne en direction des victimes du séisme de Van a été acceptée par la Turquie et la Turquie a envoyée en Israël des avions pour lutter contre des incendies.
Sur ce même sujet, un haut responsable américain a reconnu que « le déploiement du bouclier antimissile est la plus grande coopération entre la Turquie et les États-Unis au cours des vingt dernières années » notons aussi le récent déploiement de drones américains Predator en Turquie.
Pour rappel, les relations avec la Syrie était excellente avant 2011 et même à cette date et durant les contestations, la Turquie ne demandait pas le départ du président Assad.
La décision de rompre avec la Syrie et de soutenir les insurgés n’est pas venue naturellement. Elle a été prise le 21 septembre 2011, aux États-Unis, à l’issue d’un entretien avec le président Obama et en « coordination » avec l’administration américaine.
C’est dire combien l’influence américaine n’a jamais cessée d’être prépondérante dans les décisions de politique étrangère turque.
L’abîme existant entre les paroles et les actes du gouvernement turc est phénoménal.
Ni l’achat par la Turquie de systèmes S -400 russes, ni les accords concernant le nucléaire et le gazoduc qui profitent à l’économie turque ne constituent en rien un éloignement de l’ami américain ou de l’OTAN.
La Turquie est le premier soutien du Kurdistan et ce, en permettant les exportations de son pétrole par gazoduc ainsi que le pétrole volé aux syriens par DAESH et qui passe par le Kurdistan.
Malgré les sanctions contraignantes prises par l’Irak et l’Iran suite au référendum sur l’indépendance, la Turquie en décalage avec ses discours enflammés n’a prise aucune sanction concrète contre le Kurdistan.
La Turquie ne change pas de camp elle saisit des opportunités économiques sans renier ses attaches des premiers jours, ceux définis par Mustafa Kemal, quitte à promouvoir un discours adapté aux lieux et aux circonstances.