Oui. Le nationalisme catalan a toujours été le délire d’une bourgeoisie industrielle dont le secteur d’activité principal était le textile. Secteur financé par le reste de l’Espagne grâce à la mesure protectionniste d’une taxe douanière intérieure (« l’arancel »). Au moment où leurs usines ont commencé à souffrir du chaos révolutionnaire, cette bourgeoisie s’est tournée vers Franco afin qu’il sauve leur gagne pain parce que « la peseta es la peseta » (« pecunia non olet »). En gros : le nationalisme catalan est une invention bourgeoise du XIX siècle aidée par l’idéologie antifa contemporaine : sans-frontierisme, droits LGBT, féminisme, etc. Ce n’est pas pour rien que la Catalogne est le laboratoire parfait des libéraux-libertaires... La haine de l’Espagne et une vision historique délirante y est enseignée sans aucune honte. Rajoutez à cela une éducation sexuelle débridée et le reste de lubies de l’idéologie dominante.
Ils parlent aux gosses de l’invasion romaine de la Catalogne alors que c’était l’Hispania et non pas la Catalogne qui existait déjà à l’époque. Il faudra attendre la fin de la protection carolingienne (« Marca Hispánica ») et l’épanouissement de la Couronne d’Aragon (issue du Royaume de Navarre) au XIII et XIV siècles pour voir les comtés catalans apparaître avec le Royaume de Majorque, Valence et etc. Le rois d’Aragon, en cas d’épuisement de leur lignée, souhaitaient que leurs possessions passaient à la famille régnante de Castille : les Trastamara dont la mère de St. Louis en faisait partie. Ferdinand d’Aragon et Isabelle de Castille se sont mariés et hop ! L’un des premiers État-Nation européens est né.
On ne va pas parler à nouveau de la guerre de Sucession où la Catalogne, et d’autres régions espagnoles, ont soutenu l’Archiduc Carlos de Habsbourg au lieu du candidat Bourbon (Philippe V qui ne fut pas un mauvais roi). Leur défaite n’a rien à voir avec le désir brisé d’une Catalogne indépendante.
Bref, on pourrait parler de leur Parlement (les Corts), de la révolte des « segadors » au XVII, des décrets de Philippe V, de la « semaine tragique » et de tout ce que vous voulez. Malgré un patois et des traditions qui leur sont propres, de leur réalité historique ne découle aucun droit d’indépendance ou d’autodétermination, réservé seulement aux colonies !
C’est la « Démocratie » et le fait de ne pas vouloir regarder les choses en face qui a créé deux générations d’ignares radicalisés.