La stratégie militaire de la nouvelle Turquie
15 octobre 2017 23:50, par MickaLa politique étrangère de la Turquie concernant ses alliances stratégiques et son positionnement dans la région du moyen orient ne peut être que cohérente et s’appuie nécessairement sur un schéma définit sur le long terme tout en s’adaptant aux épi-évènements conjoncturels.
Pour autant, les récentes actions et ententes politiques avec la Russie ou l’Iran et les actions impérialistes militaires concomitantes de ce même gouvernement en Syrie et en Irak ne sont pas contradictoires, elles relèvent de ce schéma qui implique avant tout les USA et l’OTAN.
La Turquie ne lâchera jamais l’alliance atlantique pour la Russie ou l’Iran.
Comme le disait Churchill " Si nous avions à choisir entre le vieux continent et le grand Large nous choisirions toujours le grand Large".
C’est un objectif de long terme et les digressions que l’on constate dans la politique étrangère turque ne peuvent être que des postures conjoncturelles réversibles qui s’inscrivent dans un accord à la "Yalta" entre la Turquie et ses alliés de toujours, les USA, l’OTAN et Israël, accord qui n’a pas été dévoilé publiquement par les parties mais qui se distingue et dont les contours se définissent par ces apparentes contradictions dans cette étrange mais cohérente politique extérieure turque.
On pourrait faire l’analogie avec la trajectoire déformée d’un satellite naturel d’une planète et qui s’expliquerait par la présence d’un corps céleste non visible qui provoquerait la déformation constatée.
La Défense turque à encore besoin des apports étrangers et notamment en ce qui concernent les avions de combats les sous marins ou les hélicoptères même si les efforts consentis sont conséquents et le cadre juridique et financier des investissements dans ce domaine sont attractifs et commencent à porter leurs fruits.
Néanmoins et c’est une partie de l’équation de la politique étrangère turque, les effets concrets d’indépendance technologique ne pourront se faire sentir au plus tôt que vers 2023 pour les appareils cités plus haut.
Les récentes exigences relatives au retrait des forces armées turques du territoire syrien montrent que la Syrie ne croit absolument pas au revirement de la politique étrangère turque.
La Syrie continue de percevoir la Turquie comme un ennemi partie prenante des agressions et des tentatives de renversement du gouvernement légal qui se poursuivent jusqu’à présent.