La neutralité du Net est morte… Vive la liberté du Net !
19 décembre 2017 20:37, par Mildred Ki’LyaJe suis désolée de réagir ainsi, mais je trouve que cet article n’est pas du tout bien informé. Tout l’article me semble basé sur un seul argument dont aucune source n’est donnée :
En revanche, la Net Neutrality permettait à la FCC de décider du contenu auquel les internautes pouvaient avoir accès au moyen du concept un peu trop vague de contenu conforme au droit.
Effectivement, si c’est le cas, cela pose problème. Mais amalgamer cela avec le concept de neutralité du net c’est peut être ce qu’on fait quelques sénateurs véreux, mais nous ne devons pas reproduire la même erreur.
La neutralité du net est une bonne chose. et il faut bien savoir ce que c’est. C’est un principe qui dit que l’intermédiaire (le fournisseur d’accès) doit rester neutre vis à vis du contenu. C’est le même principe qui interdit à la poste (intermédiaire) d’ouvrir le courrier (les données qui transitent). Sur ce sujet, je vous invite a consulter les conférences de Benjamin Bayart (qui a déjà été relayé sur ER). Voir : https://www.egaliteetreconciliation...
La question de la neutralité du net est a séparer d’une autre question : celle de la responsabilité des plateformes de diffusion de contenu ou hébergeurs (youtube, facebook, twitter, google, ...). Ce problème ce censure par des établissements privés n’a rien à voir avec la neutralité du net. C’est un combat qu’on a perdu en 2004 (en france) avec la LCEN (Loi de Confiance dans l’Economie Numérique) qui impose aux hébergeurs ou aux plateformes de diffusion un certain contrôle sur les contenus hébergés. Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_p... (voir aussi l’affaire Altern)
Au lieu d’incriminer l’hébergeur, ce serait à la police de faire un travail de recherche de l’auteur initial du contenu illicite, pour poursuivre le vrai auteur et non pas l’hébergeur.
Cette loi impose aux hébergeurs de fournir des formulaires de signalement de contenu jugé illicite et a censurer du contenu qu’ils jugent illicite. L’hébergeur ou la plateforme de diffusion n’a pas les moyens de savoir si le contenu est vraiment illicite (il faudrait que ce soit jugé pour le savoir). Du coup, ils censurent plutôt plus que pas assez comme ça ils sont sûrs d’éviter les poursuites.
C’est pour cela que youtube, ... censure les pages d’ER par exemple. Benjamin Bayart parle de féodalité du net.