Dur pour Rudy Reichstadt : 8 Français sur 10 croient à au moins une "théorie du complot"
9 janvier 2018 02:33, par Révolutionnaire khoméinisteIl est crucial de comprendre que lorsque le pouvoir oligarchique atlanto-sioniste lance des campagnes politiques aux intitulés évocateurs tels que l’"anti-racisme", "la lutte contre les théories du complot", voire même la "défense des droits de l’homme" (qui pourtant fait partie du socle idéologique des régimes en place), il s’agit en général de simples slogans martelés de manière à susciter certaines réactions bien précises au sein d’un public préalablement conditionné, mais surtout vides de tout sens véritable, car systématiquement employés de façon sélective et déclinés à géométrie variable.
La fameuse "théorie du complot" ne déroge pas à la règle. Ce qui irrite les agents du système, ce n’est pas la prolifération de théories "complotistes" en tant que telles, mais plus précisément la subsistance dans l’espace public de certains contenus théoriques allant à l’encontre des intérêts de l’oligarchie impériale, en raison de leur tendance à délégitimer cette oligarchie.
Le reste n’est qu’enfumage de la part du pouvoir : la méthode conspirationniste en tant que telle, décriée comme non-scientifique et potentiellement dangereuse, ne les perturbe pas le moins du monde. Ce qui, au passage, souligne la prétention obsessionnelle et totalitaire du pouvoir à vérouiller l’espace public et à ne rien laisser passer en terme d’opposition authentique et radicale au système.
Nous en voulons pour preuve le fait - indéniable et régulièrement documenté, que quasiment toute théorie du complot, aussi tordue et dangereuse fût-elle, est bonne à prendre pour le système dès lors qu’elle remet en cause les adversaires de l’empire (et occasionnellement ses valets "jetables" dévenus inutiles).
Les exemples sont légion : des théories, diffusées par tous les grands médias, suggérant que le président syrien El-Assad aurait "délibérément favorisé" la montée de Daesh pour décrédibiliser et affaiblir les rebelles prétendument "modérés", jusqu’au silence total et complice des centres de pouvoir face à la prolifération de la propagande takfiriste antichiite qui envahit et se répandit librement sur tous les "réseaux sociaux" des années durant, à une période où l’empire avait besoin de recruter des désoeuvrés de banlieue pour les enrôler comme mercenaires dans sa sale guerre contre Damas, le dossier syrien à lui seul est hautement révélateur.
D’ailleurs, ce deux poids deux mesures en matière de traitement du "complotisme" par l’oligarchie mériterait une étude synthétique approfondie.