La Petite Histoire : 1515... Marignan !
12 février 2018 23:36, par H.W. de LoècheC’est un peu court ! Mais normal considérant le format.
Les Suisses dans cette affaire n’étaient pas des mercenaires. La Confédération des XIII Cantons avait sa politique italienne. Depuis 1500 l’actuel Tessin, Canton suisse au sud des Alpes et de langue italienne et sa propriété, prise au Duché de Milan. Un Sforza est Duc de Milan, mais il est la marionnette des Suisses, particulièrement du Cardinal Schyner, un Valaisan grand ordonnateur de la politique du Pape.
Je me permets quelques précisions et ajouts concernant la bataille. L’artillerie de campagne de François I n’est pas une nouveauté. On la voit apparaître de manière efficace et organisée dans les Guerres de Bourgogne dans l’armée du Duc. Et déjà contre les Suisse qui sauront la défaire. L’argent de François parvint à diviser les Suisses. Environ un tiers des Confédérés se retirent (principalement les bernois, le Canton le plus puissant) après la promesse du Roi de France de payer la dette due pour l’aide des Confédérés dans les Guerres de Bourgogne. A noter que la paix perpétuelles dura non pas jusqu’à la Révolution, mais est toujours en vigueur, même si elle n’est pas renouvelée comme il en était l’usage à chaque avènement d’un nouveau souverain. Elle fut célébrée récemment à Paris au Sénat. Suite à Marignan et au versement promis par le Roi pour la dette de Bourgogne (Berne) et des indemnités aux vaincus (si, si !) Les Suisses changèrent de camp et furent les plus fidèles alliés de la Monarchie jusqu’au massacre des Tuileries. Encore un mot sur la bataille. Les Suisses se retirèrent emportant morts et blessés et s’en retournèrent au nord des Alpes pour partie et les autres restant à Belinzone ou dans le Val d’Osola après avoir livré Milan.