Éric Zemmour contre le bac Blanquer : "Un 16 à Grigny vaut un 2 à Henri-IV"
16 février 2018 13:55, par goybandUn 16 à Grigny vaut un 2 à Henri-IV…
Gardons ces deux lycées comme exemples pour ce qui suit.
Zemmour fait une fixette sur le différentiel en relatif du niveau du contrôle continue, alors que le problème est le niveau d’admission au Bac.
Bac que Lang a dévalué, précédent ses successeurs qui n’ont rien fait pour le contredire, en partant du principe qu’il fallait lutter contre les discriminations par un nivellement par le bas de son niveau moyen.
Donc on s’est retrouvé avec des candidats avec mentions en quantité industrielle chez les lycées élitistes à niveau constant et les autres sont passés à la moyenne pour le résultat que l’on connaît : engorgement des facs, situations ubuesques pour les inscriptions et appauvrissement progressif du niveau universitaire et sur les premières années, d’où le nombre faramineux de redoublements en première année (ex Fac de droit).
Redoublements, bien sûr, qui étaient déconseillés en collège et en lycée, toujours par soucis d’équité…
Pendant ce temps, les bacheliers cadors accèdent tranquillement aux prépa en 2 ans avant de riper sur la voie royale des grandes écoles…
La sélection naturelle s’est quand même imposée, mais en pire et pour les plus faibles, car plus tardive.
Blanquer propose donc un contrôle continue qu’il faut comprendre comme étant une remise à niveau progressive de Grigny par rapport à Henri-IV et afin de générer un niveau moyen de présentation au Bac un peu plus homogène.
Bien sûr et politiquement, il ne peut revenir en arrière en annonçant que le niveau du Bac va augmenter, c’est pour cela qu’il le fait via un changement de forme.
C’est habile, mais tout le postulat repose sur une sorte de pacte de compétitivité signé par Grigny et là, pas certain qu’il soit respecté, car il présuppose que les profs et les élèves soient en capacité de le faire, ce qui implique lutte contre les absences, hausse et adaptation du niveau pédagogique des profs et surtout, adhésion des élèves.
En d’autres termes, on déplace le problème, cette fois-ci sur les lycées, tant que Grigny ne sera pas opérationnel.
Je pense que ca va hurler dans les chaumières lorsque des titulaires ou des contractuels seront mutés à Grigny…Blanquer ne voulant plus de vacataires dans les zones dites défavorisées.