Avec BHS, Sleaford Mods dénonce le milliardaire antisocial Philip Green
25 février 2018 23:03, par ErzÀ propos de la retraite au Royaume-Uni : Le minimum vieillesse étant très faible (environ 600 £, à partir de 68 ans), les gens comptent sur leur complémentaire. Ca fonctionne en filant ses sous à des fonds de pension. Avec les conséquences de ruine potentielle qui vont avec. Les gens ont beau savoir qu’ils risquent de tout perdre, ou en tous cas de recevoir moins que prévu, ils cotisent quand même.
Ils ne peuvent pas dire qu’ils n’ont pas été prévenu. Quand on s’inscrit à un de ces fonds de pension, celui-ci envoie la brochure décrivant le fonctionnement, et il indique bien qu’il y a risque de perte. Il est clairement spécifié que l’argent est placé en Bourse, sur des actions, des obligations d’entreprises et d’État, sur des produits plus compliqués etc.
Il est clairement indiqué que quoi qu’il arrive, le fond de pension prélève des charges fixes de fonctionnement. Donc, le fond ne perd jamais ! De plus, il y a risque de recevoir moins que prévu à la fin des cotisations, mais aussi de recevoir plus. Cela dépend du devenir de votre argent dans le monde merveilleux des casinos boursiers. À ceci près, qu’on ne vous indique pas trop les détails : S’il y a perte, c’est pour votre bourse, s’il y a gain, le fond prendra des bonus supplémentaires pour eux... Il gagne deux fois : d’une parce qu’il prélève des charges fixes et de deux parce que si les placements rapportent, ils se réservent la part du lion. En gros, si à la fin vous recevez ce qui était prévu, c’est déjà un miracle.
En général, on obtient moins, et de toute façon l’argent aura perdu de sa valeur. De plus, on aura contribué par ces cotisations à la main-mise de la finance sur le réel.
J’ai beau prévenir mes collègues du risque, ils ne voient pas comment faire autrement pour leur retraite. Car la carotte se situe là : Si on donne 1% par mois, l’employeur doit verser aussi 1%. Du coup, on vous promet que vous récupérerez le double... aux aléas près de la conjoncture économique et de décisions politiques... et autre arnaques.
En ce janvier 2018, le gouvernement britannique a imposé l’inscription de tous les employés dans un régime de retraite complémentaire. Pour le refuser, on doit attendre l’inscription et le 1er prélèvement pour se retirer... Apparemment, leurs caisses sont vides ? Un autre point concernant les français ici : Les Echos