La Condamnation de l’Action française de Philippe Prévost
25 mars 2018 15:12, par Talion"Or sur les quatre, les deux premiers, Saint Pie X et Benoît XV, ont refusé catégoriquement de condamner ce mouvement politique, tandis que le dernier, Pie XII, a levé sa condamnation, ce qui revient au même. Seul Pie XI a cru nécessaire de condamner sans nuance ce mouvement, ce qui montre une discontinuité que ce livre tente d’élucider sur base de nombreuses archives."
D’un point de vue purement doctrinal, la condamnation de l’Action Française par l’Église était pourtant parfaitement justifiée étant donné que Maurras clamait à qui voulait bien l’entendre qu’à ses yeux la religion n’était rien de plus qu’un simple outil politique, voire encore pire, un simple outil ayant vocation à être au service du politique (l’Église ne vomi rien de plus que ce type de discours).
Avec de telles opinions clamées publiquement, il était parfaitement logique qu’il se prenne tôt ou tard un énorme SCUD dans la tronche.
A noter d’ailleurs, que le décret d’excommunication qui le concerne a été rédigé par St Pie X qui ne s’est gardé de le publier que parce que cela aurait alors rendu un trop grand service aux ennemis les plus acharnés de l’Église (les frères la truelle notamment).
Il est vrai que Pie XI n’a pas eu les mêmes scrupules, mais à sa décharge on rappellera qu’il avait des conseillers exécrables vu que son entourage était totalement infesté par la Franc-maçonnerie... Ce qui explique probablement d’ailleurs aussi le coup de pute qu’il a infligé aux Christeros alors que ces derniers avaient pourtant gagné militairement la guerre qui les opposaient à cette vieille salope qu’était le président Calles.
Pie XII de son côté avait parfaitement saisi que politiquement parlant toute cette histoire constituait un gigantesque gâchis... Raison pour laquelle il a levé l’excommunication de l’Action Française et de Maurras suite à quelques gestes d’excuses symboliques de ce dernier.
Néanmoins, je répète que d’un point de vue purement doctrinal, la mise à l’index de l’Action Française était irréprochable... La forme et le timing étaient par contre d’une maladresse à pleurer... Il aurait certainement été possible de régler cette histoire avec quelques rencontres discrètes derrière des portes closes et d’exiger alors les aménagements nécessaires au niveau du discours de l’AF et de ses dirigeants.
Mais bon... A postériori évidement, il est toujours très facile de réécrire le match. Ce qui est fait est fait.