Quand DSK se lance dans le débat sur le Franc CFA…
20 avril 2018 16:08, par JPLe problème, c’est le FrancCFA, c’est pas DSK, le super-vilain qu’on est trop content de conspuer.
Concrètement, le Franc CFA emprisonne les Africains dans la zone euro comme y sont emprisonnés les Grecs, les Italiens, les Espagnols, etc..
Il y a des différences d’efficacité économique entre les différents pays de cette grande zone monétaire. On ne peut plus les compenser en dévaluant la monnaie nationale.
Donc les industries sont concentrées dans les pays les plus efficaces économiquement. La seule solution pour les couches en age de travailler, c’est l’émigration vers ces régions les plus développées de la zone monétaire.
Autrement dit, les Africains, même s’ils ne trouvaient aucun avantage social en Europe, émigreraient néanmoins à cause des mêmes raisons économiques qui obligent les jeunes Grecs ou Espagnols à partir travailler en Allemagne.
Les gagnants sont évidemment les multinationales européennes. Elles ne seront jamais trop concurrencées par des productions locales qui bénéficieraient d’une monnaie nationale dévaluée (à la manière des industries chinoises dans leurs débuts, qui profitaient alors d’un yuan très dévalué).
Le coût pour la France est plutôt faible. La seule chose vraie dans l’enfumage de Strauss-Kahn, c’est que ce coût n’est pas partagé avec les autres pays européens de la zone euro, alors qu’ils bénéficient du système.
Ma théorie ci-dessus n’a rien d’original. Elle est complètement inspirée de la "Théorie des zones monétaires optimales" qui est aujourd’hui reconnue par tous les économistes universitaires, puisqu’elle a été validée lorsque s’est malheureusement vérifiée sa prédiction des problèmes de la zone euro.
Autrement dit, ce filou de DSK sait très bien qu’il ne dit pas la réalité.