Dans une nation digne de ce nom, cette surenchère victimaire serait tout simplement impensable.
A travers cette séquence politico-médiatique, on mesure bien le le travail de sape entrepris par l’Etat profond, depuis 40 ans, pour faire émerger sur les ruines de la cohésion nationale, un communautarisme centrifuge.
Que ce soit du côté des signataires de cette tribune, ou du coté de ceux qui veulent lui opposer un contre-manifeste, c’est bien l’appartenance confessionnelle qui prime sur toutes autres considérations.
Ce qui en dit long sur le délitement du pays mais surtout sur l’attachement très relatifs de ces communautés antagonistes à la patrie qui les a accueillis ou qui les a vu naître. Sinon comment expliquer cette obstination avec laquelle ces deux camps tentent d’importer chez nous le conflit israélo-palestinien et l’affrontement ethno-confessionnel millénaire qui en est le marqueur le plus évident. L’hypocrisie des uns et des autres et leur allégeance tacite à des autorités, religieuses ou politiques, tierces sont ici évidentes.
Aucune voix dans le paysage médiatique pour alerter nos "concitoyens" sur les menaces que font peser sur le pays cette dangereuse surenchère. La trahison des élites et la faillite de la classe politique, toutes deux inféodées au pouvoir réel, sont patentes.
La Nation, c’est la paix et non la guerre comme se plaisent à le répéter les portes-flingues du grand capital et autres chantres auto-proclamés du vivre-ensemble. Cette communauté de destin forgée par l’histoire et dans laquelle s’enracine un désir d’avenir commun est le seul rempart contre le retour des guerres de religion et l’effondrement généralisé induit. Mais cela suppose, comme Maurras l’avait parfaitement compris, de réduire à néant, par la force ou par le Droit, les puissances fédéralistes qui gangrènent la France.