Kafka, la judéité et le complexe d’Isaac
7 mai 2018 10:46, par kafkaïo
Rubrique : je fais du Kafka :
"Lorsque la France s’éveilla un matin, au sortir de rêves agités, elle se trouva dans le lit de la Seine, métamorphosée en femme-poisson. Elle reposait sur son dos qui était couvert d’écailles, et, en soulevant un peu sa tête hameçonnée, apercevait son ventre bombé, brun, au-dessus duquel un tunnel, sur le point de dégringoler, faisait pression. D’impuissance, sa queue de poisson, d’une taille comparable à l’insignifiance du reste, fit quelques embardées.
"Qu’est-il advenu de moi ?" pensa-t-elle. Ce n’était pas un rêve. Sa chambre, une vraie chambre des députés, était là, paisible et grotesque entre les deux rives familières...
"Mes chers parents, déclara le frère en frappant de la main sur la table par manière d’introduction, cette situation ne peut pas durer. Si vous ne vous en rendez pas compte, moi je le sens.
Je ne veux pas prononcer le nom de la France en parlant de cette république qu’il y a ici-bas, je vous dirai donc simplement : il faut chercher à nous débarrasser de ça.
Nous avons fait tout ce qui était humainement possible pour la piquer et la crever ; je crois que la Finance ne pourra nous adresser le moindre reproche."