Lars von Trier dégueule son film sur Cannes, la profession et les journalistes
17 mai 2018 18:11, par Prosper Youplaboum
Lars Von Trier n’est pas "que" trash. C’est surtout le plus grand cinéaste européen vivant. Il peut etre un grand lyrique (Breaking The Waves, Europa, Melancholia), un farceur (Epidemic), un esthète (Element of Crime), un audacieux créateur de série TV culte (The Kingdom), un bousculeur de codes (Dogma/les idiots- Five obstructions), un dingue (Antichrist), qui peut se faire miroir déformé de notre contemporainité (Nymphomaniac) et un analyste très fin de la condition humaine sans la sanctification religieuse : Dogville, peut être l’un des plus grands films des années 2000, je ne trouve rien d’aussi ambitieux, original, inventif, profond sur la nature humaine et qui peut être revu selon un grand nombre de lectures possibles. Et l’utilisation du "Stabat Mater" de Pergolese est sublime. Pas grand monde ne se bouscule pour avoir eu la même carrière que lui et comme tous les gens géniaux il est détesté de son vivant par l’époque.