Italie : l’européiste Mattarella impose un ancien du FMI à la tête du gouvernement
29 mai 2018 18:05, par nicolasjaissonMais cette façon de nommer un gouvernement par intérim à la suite des élections est-elle constitutionnelle ? Cela ressemble plutôt à un coup d’Etat des fonctionnaires internationaux, qui mettent l’Italie sous tutelle jusqu’à ce que le peuple revienne à la raison et vote comme il faut. L’armée ne réagit toujours pas à ce coup de force d’une puissance étrangère qui s’est appropriée l’Etat italien. Autrefois ce genre de situation débouchait fatalement sur une révolution nationale. C’est ce qui s ’est passé sous Weimar avec le coup de force hitlérien en Bavière et en Hongrie avec la révolution nationaliste de l’Amiral Horthy. Mais il y a bien d’autres exemples. S’ils veulent vivre libres, les Italiens doivent prendre le risque du chaos économique et financier. Même si cela doit durer dix ans, comme en Russie dans les années quatre-vingt dix, cela vaut toujours mieux que de subir l’euthanasie des banquiers internationaux. Les fonctionnaires ne seront plus payés, ni les retraités, ni les salariés, enfin tous ceux payés par le crédit bancaire, c’est-à-dire à peu près tout le monde. Autant dire qu’il faut instituer une économie de guerre passant par la nationalisation des banques et la création d’une nouvelle monnaie, tandis que l’Italie sortira de tous les traités internationaux jusqu’à la renégociation de traités bilatéraux. Après tout, "small is beautiful", à une époque où les nouvelles technologies rendent les TPE aussi productives que les multinationales industrielles. Les bonnes recettes du retour à la terre et de l’autarcie high tech ne demandent qu’à faire tâche d’huile. Ainsi l’Italie deviendrait un fantastique laboratoire de la quatrième révolution industrielle, celle où l’individu reprend le pouvoir économique qui lui a été arraché par les financiers. On se prend à rêver d’un nouvel Aggiornamento, laïc celui-là, où les Italiens prendraient l’initiative d’une nouvelle Constitution fondant un Etat libre et indépendant, qui bousculerait les positions de Goldman Sachs, du FMI et de la BCE, en se dotant de ses propres moyens de financement. Mais pour cela, il faut rompre avec les mauvaises habitudes de la dette publique et privée émise et garantie par les banques, pour créer de la vraie valeur économique au niveau des citoyens. Il est temps de refaire valoir le principe d’auto-détermination des peuples, précisément celui mis en avant et bafoué ensuite par les organisations internationales pour défendre les nations contre les Empires centraux au XIXème siècle.