Irak : la présence américaine en question
3 juin 2018 13:10, par ErganTh. Meyssan ne semble pas comprendre ce qui vient de se passer :
l’émergence d’un natio-populiste dans un pays anéanti et corrompu par les US
la ruse supérieure du vainqueur consistant à accepter de nouvelles élections injustifiées
celui-ci a bien compris que cette demande pilotée par les US n’était là que pour tirer le pays vers un nouveau chaos organisé et renverser et la table et son élection,
en acceptant de nouvelles élections, il tue dans l’oeuf cette possibilité et proclame que sa victoire sera plus large et plus forte, une évidence.
résultat : il n’y aura pas de nouvelles élections, mais des manoeuvres de zizanie destinées à pourrir son action, quitte à passer à des déstabilisations plus sérieuses s’il met vraiment son projet à exécution. Ce qui va demander des alliances anti US internes comme externes.
Il y a une petite chance que l’Irak se débarrasse des US et que ceux-ci soient au plus mal ; les US perdent partout,
selon toute probabilité néanmoins, on va voir resurgir un Daesh de carton, des attentats et des enlèvements en Irak. Tout dépend de la force des alliances de Moqtada al-Sadr,
A défaut de démocratie asservie, la CIA/US peut bien se satisfaire du chaos,
Pas impossible néanmoins que, là aussi, la Russie de Poutine sorte du bois et crée la 2e surprise en soutenant comme il faut Moqtada al-Sadr, avec l’assentiment de l’Iran en back office, et la coopération Turque.
Alors la CIA/US va se retrouver face un problème croissant, un arc anti-US musulman Irak/Turc/Iran/Syrie : ce qui s’appelle un front musulman.
il ne restera que cette catin d’arabie saoudite qui, dans ce contexte et cette situation, peut rapidement sauter à son tour... car si les russes sont malins, ils arment sévèrement le Qatar de S400 et bascule le chaos dans la péninsule arabique.
A l’arrivée, c’est sans doute la Russie qui est partie pour recomposer le moyen-orient et ses pouvoirs d’ici 5 ans.
Ensuite nous avons un énorme souci en Europe.