Viktor Orbán s’attend à une nouvelle crise financière mondiale
3 juillet 2018 01:25, par JPLe paragraphe absolument capital de cet article, c’est le début de la suite de l’article (la partie qui n’a pas été recopiée ici
Ceux qui ont appliqué mon conseil (c’est-à-dire en réalité, quasiment personne, raison pour laquelle je le redonne encore) de lire les trois pavés de "Civilisation matérielle, économie et capitalisme" par Fernand Braudel voient probablement pourquoi ce passage est capital, s’ils se souviennent du point suivant :
Braudel montre que lorsque la primauté économique passe d’un pôle à un autre, il y a toujours, sauf impact de perturbations extérieures, deux ou trois crises financières successives, espacées d’une dizaine d’années. Elles ont une caractéristique particulière, c’est que leur démarrage est à chaque fois localisé dans les économies des pôles émergents, avant de contaminer et d’être violentes dans les économies des pôles en voie d’être supplantés.
ainsi la crise des économies asiatiques de 1997 a contaminé le reste du monde, touché le Brésil, et mis la Russie en faillite en 1998. Si elle n’a pas touché Wall Street, c’est juste parce que la Fed d’Alan Greenspan a alors pratiqué un quantitative easing préventif (dont résulta la bulle Internet)
ainsi, la crise de l’Automne 2008 à Wall Street (les Fanny Mae, AIG, Lehmann Brothers. Et même GodmanSachs a senti le vent du boulet, ne devant sa survie qu’à un prêt de 10 milliards accordé in extremis par Warren Buffett (qui ne s’est pas retenu de leur extorquer un taux d’intérêt digne d’un usurier)). Or les mois précédant la crise ont vu une chute importante (du genre moins 50%) de la bourse de Shangai.
On trouvera dans le Braudel moultes séquences absolument identiques, pendant les siècles qui précédèrent le nôtre.
En ce premier Juillet 2018, si les bourses de l’Occident développé se sont maintenues depuis le début de l’année, par contre, justement, la masse des autres bourses de la planète, celles des pays émergents, a déjà significativement baissé.
Infos approximatives, à partir des performances de fonds communs de placement (ETF) depuis le début de l’année
Argentine moins 15%
Brésil moins 25%
Chine entre moins 8 et moins 12%
Philippines moins 23%
Pologne moins 20%
Afrique du Sud moins 20%
Turquie moins 30%
Et je n’ai pas regardé les autres pays pouvant être concernés !
Pour revenir à l’article, les difficultés financières du bloc de Visegrad sont encore un symptôme allant dans le même sens. L’ensemble rend très sérieuse la thèse d’une grave crise financière très proche