Trump, ou le syndrome de la balle dans le pied
3 juillet 2018 08:22, par goybandOui sauf que Trump a bel et bien proposé à Macron de sortir de l’€urope si ce dernier voulait faire des affaires avec lui.
Ca démontre que le business à grande échelle, dont le capitalisme financier est le moteur principal, est une affaire de rapports de force et que, malgré les discours humanistes de façade de tenants du multilatéralisme sous états de droit, le NOM est violent et que le vieil adage, malheur au vaincu, reste d’actualité. Fondamentalement, les US restent et resteront hégémoniques, ce qui signifie qu’ils chercheront à vaincre leur adversaire économique et culturelle, que ce soit l’€urope et son fantasme de grand marché, ou la Chine et ses alliés. Pour terrasser les premiers et dès la fin des années 90, les stratèges US avaient déjà anticipé, comprendre facilité, la menace Africaine aux portes de l’Europe, que ce soit sur le plan démographique, terroriste, économique ou climatique, autant d’épines jugées nécessaires et suffisantes quant à fragmenter l’€urope et l’empêcher d’être le grand acteur économique rêvée par Bruxelles. Son délitement est actuellement en phase terminale, la preuve en est que le royaume uni a quitté le navire comme un rat. Pour contrer les seconds, c’est la politique du chaos au PO et au MO, de préférence et plus globalement, aux portes des ressources naturelles que convoite la Chine et au détriment des Anglo-US, pour cela, Trump avait besoin d’un renforcement des liens avec Tel Aviv, mais pas seulement, il devait également s’assurer l’aide de Riyad dans un donnant-donnant, éviter le déclassement inéluctable des sunnites par rapport à l’Iran et à cause des effets de la transition énergétique, tout en bénéficiant d’appuis régionaux comme autant d’obstacles au nouvel impérialisme chinois, ce dernier étant le proxy des intérêts tripartites Chine-Russie-Iran. Sur ces deux fronts, les US et ses alliés ne lâcheront rien et c’est à l’aune de ce constat qu’il faut comprendre l’augmentation croissante du budget militaire US, surtout pour s’assurer la possibilité tactique et stratégique de contrôler le monde et à son avantage, même si cette domination est plus indirecte que dans les années 70-80 pour lesquelles son ingérence à visage découvert et sur des continents entiers, en faisait un empire incontesté.
Il l’est plus aujourd’hui parce que formellement, le rapport des forces a changé, mais fondamentalement, la doctrine reste la même, ceux qui ne seront pas avec lui, seront contre lui.