Yémen : la coalition saoudienne vit-elle ses derniers jours ?
3 juillet 2018 20:36, par JPLe projet américain sur le port d’Hodeida pourrait bien être entêté, car il ne motive pas qu’uniquement les américano-sionistes.
On sait que l’appareil militaire américain a une branche dont la mission est de contrôler le Pacifique, afin de contenir la zone d’influence des pays de l’Organisation de Coopération de Shanghai.
Or ces pays de l’OCS sont très désireux de pouvoir contrôler (cas de la Russie), ou utiliser (cas des autres pays, qui manquent tous de matières premières), les ressources du continent africain.
Mais la géographie étant ce qu’elle est, cela suppose qu’ils contrôlent l’Océan Indien.
Ce n’est donc pas par hasard si, tout récemment, l’Océan Indien a été ajouté aux responsabilités du commandement militaire US chargé de l’Océan Pacifique.
En même temps, il y a tous ces ports et îles de l’Océan Indien, à propos desquels tous les acteurs s’activent -ou projettent de s’activer- pour y gagner, ou y conserver, des bases militaires. La liste en est trop longue pour être déroulée ici.
En l’espèce, l’Inde vient de commencer des négociations avec Djibouti pour la concession de l’implantation d’une base militaire. Cette dernière serait la quatrième sur Djibouti, après la française, l’américaine et la chinoise (par ordre chronologique). Parallèlement, à portée de canon de Djibouti, juste de l’autre coté de sa frontière avec le Somaliland, la Russie va également construire une base navale à Zeida.
Ça ressemble un peu à du n’importe quoi. Quoiqu’on puisse y comprendre, on imagine facilement que l’appareil US puisse être très motivé pour contrôler dans cette zone un autre port que Djibouti.
Conclusion : au sujet du contrôle d’Hodeida, il y a convergence des objectifs des deux factions à Washington (la pro-israélienne et l’anti-OCS) qui sont d’habitude en opposition. De ce conflit des deux factions, il est souvent résulté une politique américaine sur la scène internationale qui paraissait manquer de clarté et de continuité, pour l’observateur extérieur ;
Pour Hodeida, ça pourrait être bien différent.