Dégageons les clowns – Retour sur la destruction de l’université française
5 juillet 2018 08:51, par simounQuand on lit les Mémoires d’une Jeune Fille Rangée de Simone de Beauvoir, on peut comparer le niveau linguistique et de connaissances des étudiants avant-guerre(s) et après. La philosophie était une matière sérieuse à laquelle n’avaient accès que des étudiants suffisamment lettrés, pourvus d’un bac philo très exigeant, et férus de grec et de latin.
Le niveau de langage et de préoccupations intellectuelles semblait être élevé dés l’école secondaire, au moins parmi les classes dites bourgeoises.
Les autres classes devenaient "compétentes" dans un métier utile. Les élèves de famille aisée trop moyens s’orientaient vers la rente ou le commerce. Ainsi, le médiocre élève Einstein reçut ce conseil d’un de ses professeurs allemands, mais ses parents n’en tinrent pas compte ; il étudia donc la physique mais ne put obtenir le poste qu’il convoitait, car pas assez qualifié.
Ce phénomène touchait évidemment plus les garçons et jeunes hommes que les filles et jeunes femmes, parfois élevées uniquement pour tenir et agrémenter un intérieur et un rang social, avec au moins un vernis culturel, mais c’était le cas surtout en Angleterre. En France les privilégiées devaient avoir de la conversation, de l’esprit, le sens des réalités, donc des connaissances.