L’Église change de doctrine sur la peine de mort
5 août 2018 18:15, par ThotOn peut penser ce qu’on veut de l’Eglise (temporelle), par contre on peut également s’étonner de certains commentaires... Doit-on réellement être stupéfait qu’un pape rappelle l’importance de la vie ? Et, ce faisant, cela enlève-t-il une once de réalité à la justice (qu’elle soit séculière ou divine) ? Concernant les sanctions à l’encontre des coupables, doit-on en revenir à "oeil pour oeil" ? Désastreuse et furieuse attitude à laquelle, pourtant, se refusa le Christ qui alla jusqu’à prier pour ses ennemis : souhaitant donc pour eux un éveil de la conscience (Miséricorde) mais sans exclure un logique effet rétributeur (temporel ET métaphysique) puisque "qui tue par l’épée périra identiquement" (Justice)...
La question qui se pose est celle-ci (et elle ne regarde ni l’Insitution, ni le pape : mais chacun d’entre nous) : "faut-il rendre le mal pour le mal" ? Et, si non, un sentiment d’équité peut-il survenir sans sombrer dans un déchaînement excessif ? On peut évidemment comprendre qu’on puisse se satisfaire de donner la mort (surtout si on est personnellement concerné par un douloureux événement) mais, dans un contexte spirituel (auquel je m’attache ici), cela nous différencierait-il des coupables ? Donner la mort c’est donner la mort : qu’on le fasse violemment ou "thérapeutiquement" ! Tout part de l’intention (encore une fois l’Oint ne prétendit pas autre chose)... En conséquence, pour revenir au sujet, même si d’aucuns prétendent que le trône de Pierre est vacant, le pape actuel ne déclare toutefois rien qui soit en décalage avec l’Enseignement du Christ : Celui-ci précisant que le mal ne saurait se combattre par le mal car, dans ce cas, on ne peut que s’avilir de plus en plus et, donc, ressembler à ceux-là même qu’on exècre ! Maintenant, on peut toujours dire qu’aimer son prochain et se préserver du mal est une hérésie... On y arrive : c’est au point que certains considèrent l’Amour comme une faiblesse ! Bref, hormis la légitime défense ou les guerres dites défensives (sur lesquelles on pourrait d’ailleurs s’attarder), dans le contexte ici présent je suis d’accord : punir oui (ABSOLUMENT, DUREMENT ET DURABLEMENT) mais sans donner la mort... Si les coupables ne nous ressemblent pas, nous n’avons pas la nécessité de leur ressembler...