Pierre Jovanovic – Revue de presse (septembre 2018)
23 septembre 2018 18:09, par nicolasjaissonLe Royaume-Uni ne connaît pas une embellie mais au contraire une récession causée en partie par les incertitudes liées au Brexit. Comment en serait-il autrement alors que la Marché unique constitue le premier client commercial du Royaume-Uni qui est une véritable tête de pont pour les manufacturiers américains japonais vers l’Europe (pharmacie,, automobile, industries mécaniques) ? Par ailleurs les liquidités européennes généreusement alimentées par la BCE transitent largement par les banques européennes de la City, surtout quand il s’agit de produits dérivés, type dérivés de crédit et autres titrisations des prêts européens,. Faut-il rappeler que la principale plateforme de clearing des produits dérivés négociées entre les banques européennes est toujours installée à Londres ? Le Royaume-Uni est la nation la plus mondialiste de l’Union européenne. La globalisation libérale vient de chez eux, qui a accouché de cette monumentale tartuferie qu’est le Marché unique européen permettant aux banques de faire circuler librement leurs capitaux en fonction des opportunités de marché. On ne dira pas combien les banques anglaises ont rapporté au Trésor britannique en profitant des différences de spreads entre les dettes européennes réputées unifiées en termes de prix par la monnaie unique. Donc quand on parle de Brexit, il faut se méfier car c’est le principal concepteur de la mondialisation qui demande à quitter la prison européenne qui est précisément l’oeuvre des mondialistes libéraux puisqu’elle avait pour objectif de supprimer les frontières pour donner libre cours au libre échange. En ce qui concerne la Turquie, il faut rappeler que les banques turques sont blindées de prêts libellés en dollars US qu’elles ne peuvent plus refinancer. On se demande pourquoi diable les banquiers turcs prêtaient en dollars et pas en livres turques. Et ce n’est pas tout : les banques turques refinancent leurs actifs en dollars avec leurs réserves d’or, puisque la banque centrale turque autorise les banques à financer en partie leurs réserves en capital par de l’or. Les banques turques doivent vendre leur or pour refiinancer les obligations qu’elles avaient émises en dollars.US qui leur permettaient de financer leurs prêts en dollars US aux entreprises. Là encore, on se demande pourquoi le secteur financier turc a tant pompé les liquidités en dollars de la FED au lieu de se financer auprès de leur banque centrale.