"...Quelques mois après, Pie XII prend connaissance d’un rapport secret selon lequel Mgr Montini en était venu à communiquer directement avec des représentants du Kremlin, à Moscou, à l’insu du Pape. Il découvrit également que son pro-secrétaire d’État lui avait caché toutes les dépêches relatives au schisme des évêques chinois. L’amertume du Saint-Père fut si vive que sa santé en fut affectée et qu’il se résigna à assurer seul la marche des affaires extérieures. (…)
Il décida donc, soudainement, de se séparer de son plus proche et intime collaborateur. Mais, il choisit la manière douce qui ne provoquerait ni éclat ni scandale et opta pour un compromis. Pour sanctionner le coupable et pour satisfaire les justes exigences des membres de la Curie au courant de l’odieuse trahison, il décida d’éloigner Montini de la secrétairerie d’État en le nommant à l’Archevêché de Milan, l’un des plus glorieux Sièges de la Chrétienté. Promoveatur ut amoveatur. (…)
Toutefois, la nomination au cardinalat, préface obligée à l’élection pontificale, ne viendra jamais. Montini demeurera, par la volonté inflexible de Pie XII, écarté du prochain conclave..." (source C.R.C.)