La popote à pépé : chronique paysanne du pays profond
18 octobre 2018 23:22, par ElisaComme prévu, les commentaires débordent de "c’était mieux avant", mais moi je serais curieuse de voir comment et ou vivent la majorité des auteurs. Je ne l’ai pas vécu moi-même, mais si je me base sur les récits de mon père, c’était pas la petite maison dans la prairie non plus. Ayant grandi dans une fermette, il a lui même achevé lapins, coqs et cochons, et contrairement à ce que vous dites tous, il ne s’y est jamais habitué. Ma grand-mère me racontait toujours comment le jour de la mise à mort du cochon, les femmes se cloitraient dans une pièce avec des coussins sur les oreilles. Mon père, qui était tout sauf métrosexuel, un chef de chantier dans les btp qui avait bossé à la mine à 14ans, m’a toujours dit qu’il détestait faire ça, qu’il était très content de pouvoir acheter sa viande et qu’il ne pourrait plus le faire.... tout ça pour dire, vous avez bien des aprioris sur la facilité que les gens avaient à tuer un animal. Bien avant les bobos antispécistes vegans, il y’a toujours eu des gens avec plus ou moins d’empathie pour les animaux. Certes, il fallait bien se nourrir mais l’acte de tuer un animal n’était pas anodin pour tout le monde comme vous semblez le suggérer. La question du respect animal a été soulevée par des esprits brillants et dans différentes cultures (Grèce antique, Indiens d’Amérique, National socialistes allemands....) tout au long de notre histoire, donc caricaturer ce sujet comme vous le faites est absurde.
Quand à ce mode de vie "libre et sain" que vous semblez idéaliser, s’il y’a eu un exode rural dans tous les pays occidentaux, et que les gens préféraient se tuaient à l’usine, c’est qu’il y’a bien une raison (comme la pauvreté qui va avec un tel mode de vie).