La popote à pépé : chronique paysanne du pays profond
18 octobre 2018 23:43, par PLBAu risque de passer pour un malséant, permettez que je partage cette expérience d’enfance. Voyez vous, élevé, pendant mes premiers années, sur une île bretonne, par mes retraités de grands parents ; nous vivions en campagnards à la campagne. La compagnie d’animaux de bouche, nous étaient journalière. Mon grand père, quoiqu’ancien combattant des deux guerres, n’avait cependant pas le penchant sanguinaire, que certains cons, prêtent aux militaires. La grand mère, au cuir tanné par la terre et tant d’épreuves était d’âme sensible. Ni mère, ni père, ni frère, n’osait s’atteler à pareille tâche ! C’était donc moi, qui faisait office de grand exécuteur de basse cour à la maison. Que voulez vous ! C’était un travail d’homme ! Du haut de mes cinq ans, opinel numéro 7 en pogne, j’étais le bourreau dominical de lapins ou de poulets. De cela, ni remords, ni cauchemars : il ne m’en reste que le goût de la bonne chair, et du bonheur de partager avec des gens que l’on aime. Quant à ces animaux que nous dégustâmes, ma foi, c’est sans haine que je les exécutai, et avec un peu de moutarde et parfois des châtaignes que les savourai.
Aux grands prêtres du spécisme et autres fadaises c’est donc sans contrition que je confesse mes crimes enfantins.
Et merde !
Parler de tout ça, m’a donné faim !