Explosion du nombre d’homicides en France : silence radio place Beauvau
15 novembre 2018 21:50, par Être et durerTouts ces brillants analystes, journalistes, politologues et statisticiens ne sont pas capables d’envisager une évidence : cette hausse significative des homicides dans la période post-attentats n’est que le corollaire des attentats eux-mêmes. Ces 20% d’homicides supplémentaires en sont la continuation, la queue de la comète en quelque sorte.
De façon moins spectaculaire, de manière diffuse, ils poursuivent une même entreprise de mort et de terreur par des canaux différents et avec d’autres modalités. Leurs auteurs ont d’ailleurs des profils similaires, se recrutent dans les mêmes sphères et entretiennent même parfois des liens étroits avec des filières djihadistes car les frontières entre délinquance, banditisme et terrorisme sont poreuses.
Les attentats perpétrés entre janvier 2015 et juillet 2016 ont initié un déchaînement de violence qui se poursuit aujourd’hui de façon larvée, sans revendications, sans prises d’otage ni ceinture d’explosif, mais de manière tout aussi meurtrière. Certains verrous psychologiques ont sauté en même temps que ces kamikazes dont les noms sont venus égrenés l’actualité des dernières années du quinquennat Hollande. C’était d’ailleurs un des buts recherchés par les maitre d’oeuvre de cette campagne d’actions terroristes visant la France.
En encourageant notamment le passage à l’acte de tous les délinquants dont les motivations premières sont crapuleuses mais qui trouvent dans le terrorisme islamique une caution morale et religieuse à leurs basses oeuvres et qui se découvrent une vocation à l’occasion d’un larcin ou d’une agression. Un djihad low cost, opportuniste et non planifié, entrepris par une myriade de franchisés qui pullulent dans nos cités, séjournent régulièrement en prison ou qui viennent tout juste d’arriver sur le sol français.
C’est pour moi la preuve que la guerre civile est déjà là. Elle ne dit pas encore son nom mais elle est pourtant devenue une réalité pour nombre de nos concitoyens. C’est refuser ce constat froid et lucide qui est désormais criminel.