Il faut une capacité à s’autonomiser, donc à créer de l’économie :
se soulever c’est magnifique et évidemment ultra-nécessaire, mais cela comporte toujours une composante de demande, de requête, de doléance ;
et écrire de nouvelles règles, c’est encore s’appuyer sur un État, sur des institutions juridiques, et sur des forces de l’ordre.
> Tout ça n’est pas assez autonome et adulte.
Le véritable point de bascule, c’est quand on peut faire sans ; c’est quand on est autonome, quand on ne demande plus rien, car on sait faire, et on fait.
> C’est par exemple quand une entreprise est rachetée par ses salariés, et qu’elle marche.
>> C’est ça qu’il faut faire : créer des modules économiques, implantables - c’est-à-dire prêts à la mise en œuvre -, et compatibles entre eux pour élaborer des systèmes plus grands.
À la base, il y a sans doute la ferme à l’ancienne, qui permet de bouffer, avec des intrants presque nuls.
Juste au-dessus, il y a la BAD, qui permet aussi de se défendre, d’éduquer les enfants, de se déplacer à quelques kilomètres, etc.
Puis on a les différents métiers d’artisanat, dans lesquels il faut compter le mécanicien auto, mais aussi l’électronicien et l’informaticien.
Et tous ces modules, plus ou moins autonomes individuellement, doivent permettre, une fois imbriqués les uns dans les autres, de construire un village autonome.
Et pour acquérir de l’immobilier, on peut créer des SCI assujéties à l’impôt sur les sociétés, et non-bénéficiaires.
Ce qui pose plus généralement le problème de l’interface de chaque module avec son environnement, lequel est sous la loi du Système, ce qui en fait par essence un environnement hostile.
Bref, il faut créer de la connaissance économique concrète et pratique, en utilisant une méthode systémique.